Bertrand Russell, le Voltaire anglais
Les raisons de croire ou de ne pas croire
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Pourquoi, je ne suis pas chrétien, BBC 1927

Plaidoyer athéiste et un magnifique hommage de Philip Roth au libre penseur et grand humaniste britannique Bertrand Russel, prix Nobel de littérature en 1950.
« Indignation », par Philip Roth
Convoqué par le doyen de son université, le jeune Marcus Messner explique pourquoi il ne veut pas assister au culte de l’Eglise méthodiste, pourtant obligatoire.
« Je n’ai pas besoin des sermons des moralistes professionnels pour me dicter ma conduite. Je n’ai certainement pas besoin d’un Dieu pour cela. Je suis parfaitement capable de mener une existence morale sans en attribuer le mérite à des croyances impossibles à prouver, défiant la raison, des croyances qui, pour moi, ne sont rien de plus que des contes de fées pour enfants auxquels adhèrent les adultes et qui ne sont pas plus fondées, en réalité, que le fait de croire au Père Noël. (…) »
Bertrand Russell, l’éminent mathématicien et philosophe anglais, a été l’année dernière lauréat du prix Nobel de littérature. L’un de ses ouvrages pour lesquels on lui a attribué le prix Nobel est un essai de grande diffusion écrit à partir d’une conférence faite en 1927, intitulée “Pourquoi je ne suis pas chrétien” (…) Cet essai, ainsi que d’autres du même genre, contient les arguments de Russell non seulement contre la conception chrétienne de Dieu, mais contre celles que professent toutes les grandes religions du monde, que Russell trouve tout à la fois erronées et dangereuses. Si vous lisiez son essai —et au nom de l’ouverture d’esprit, je vous conjure de le faire— vous vous apercevriez que Bertrand Russell, l’un des logiciens les plus réputés du monde, en plus d’être philosophe et mathématicien, réfute avec une logique indiscutable l’argument de la cause première, l’argument de la loi naturelle, l’argument du dessein intelligent, les arguments moraux en faveur d’une divinité, et l’argument du remède à l’injustice. »
Philip Roth
Critiques et disponibilité sur Amazon sur Amazon traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marie-Claire Pasquier, Folio, Paris, 2012.

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« Pourquoi je ne suis pas chrétien » par Bertrand Russell, traduction en français
« Je considère sans exception les grandes religions du monde comme fausses et néfastes ». Ainsi s’exprime Bertrand Russell, ce Voltaire anglais pour qui les religions sont des institutions cruelles, cultivant la peur et l’ignorance. Dans les trois essais publiés ici, les thèmes phares du christianisme en matière de moeurs sont l’objet d’une critique férocement éclairée. Le ton est léger, car souvent un bon sens bien affûté suffit à faire tomber des pans entiers de la morale chrétienne. A cet obscurantisme, le mathématicien oppose une éducation fondée sur la science, le rationalisme et la liberté des moeurs, dont la vocation est de former des esprits indépendants. À l’heure où la droite moralisatrice gagne partout du terrain, menaçant les libertés laborieusement acquises au XXe siècle, on ne peut que conclure avec Bertrand Russell : « Y a-t-il mieux à proposer pour remplacer ce mélange antiscientifique de prédication et de corruption ? Je le pense ».

« Science et religion » par Bertrand Russell, traduction en français
» La science et la religion sont deux faces de la vie sociale, dont la deuxième a eu de l’importance aussi loin que nous puissions remonter dans l’histoire de l’esprit humain, tandis que la première, après une existence intermittente et vacillante chez les Grecs et les Arabes, a pris subitement de l’importance au XVIe siècle, et a depuis lors façonné toujours davantage les idées et les institutions parmi lesquelles nous vivons. Entre la science et la religion a eu lieu un conflit prolongé, dont, jusqu’à ces dernières années, la science est invariablement sortie victorieuse. Mais l’avènement, en Russie et en Allemagne, de nouvelles religions, munies de nouveaux moyens d’activité missionnaire fournis par la science, a remis en question le résultat, comme au début de l’ère scientifique, et a rendu de l’intérêt à l’examen du terrain et de l’historique de la guerre menée par la religion traditionnelle contre la connaissance scientifique. «
