« En Inde, comme ailleurs dans notre monde qui s’assombrit, la religion est le poison dans le sang. Là où la religion intervient, la simple innocence n’est pas une excuse. Pourtant, nous continuons à patiner autour de cette question, parlant de la religion dans le langage à la mode du « respect ». Qu’y a-t-il à respecter dans tout cela, ou dans l’un des crimes qui sont maintenant commis presque quotidiennement dans le monde au nom redouté de la religion ? »

—Rushdie, « Slaughter in the Name of God », le Washington Post (8 mars 2002)

Le 19 juin 1947 Salman Rushdie est né à Mumbai, en Inde, dans une famille musulmane de la classe moyenne. À 14 ans, Salman a été envoyé à l’école de rugby en Angleterre. En 1964, sa famille déménage à Karachi, au Pakistan. Rushdie est diplômé en 1968 du King’s College de Cambridge. Après une aventure dans le théâtre, la télévision et la rédaction indépendante, il a vu son premier livre publié en 1975, une aventure de science-fiction intitulée Grimus. Midnight’s Children, 1981, remporte le Booker Prize et propulse Rushdie vers l’attention internationale. La honte a suivi en 1983.

Son roman Versets sataniques, qui a été interdit en Inde et en Afrique du Sud, a fait tomber sur lui la fatwa de mort notoire de l’ayatollah Ruhollah Khomeiny le 14 février 1989. Comme VS Naipaul l’a dit discrètement, la fatwah était « une forme extrême de critique littéraire ». . » Rushdie a été forcé de se cacher. Une prime de 1 million de dollars a été placée sur sa tête. La récompense pour sa mort a été doublée en 1997. Le gouvernement iranien a officiellement annulé la fatwah en septembre 1998, bien qu’au moins un ayatollah ait par la suite émis la sienne.

Les essais non romanesques de Rushdie de 1992 à 2002 apparaissent dans le livre Step Across This Line. Dans un essai pour le New York Times (27 novembre 2002), Rushdie a écrit : « Si les voix modérées de l’Islam ne peuvent pas ou ne veulent pas insister sur la modernisation de leur culture — et de leur foi aussi — alors ce sont peut-être ces les soi-disant « Rushdies » qui doivent le faire pour eux. Pour chaque individu vilipendé et opprimé, deux de plus, dix de plus, mille de plus surgiront. Ils surgiront parce que vous ne pouvez pas garder l’esprit des gens, sentiments et besoins en prison pour toujours, quelle que soit la brutalité de vos inquisitions. »

Photo : Rushdie en 2016 au Hay Festival à Hay-on-Wye, Royaume-Uni ; Photo d’Andrew Lih sous CC 3.0 .

Compilé par Annie Laurie Gaylor; photo par Featureflash, Shutterstock.com

source: Freedom From Religion Foundation

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