Ses fresques s’en prennent au triumvirat "Banquier, armée et église"

À cette date en 1886, le peintre Diego Rivera est né à Guanajuato, au Mexique. Rivera a fréquenté l’école d’art de l’Académie de San Carlos à Mexico. Il a ensuite voyagé en Europe pour étudier l’art, et a ensuite incorporé ce qu’il a appris sur les fresques de la Renaissance (peinture sur plâtre humide) dans ses peintures murales. En 1921, il retourne au Mexique et devient un chroniqueur du peuple à travers une série de peintures murales. Rivera, ainsi que ses collègues peintres mexicains Jose Clemente Orozco et David Alfaro Siqueiros, ont pris la tête du mouvement des peintures murales populaires. Leurs peintures murales étaient généralement situées dans des lieux publics et reflétaient des thèmes sociaux, politiques et nationaux.

Sa fresque monumentale de l’escalier du Palais national de Mexico, dans la ville de Mexico, critique ouvertement la religion, en particulier les envahisseurs catholiques du Mexique, représentés comme des conquérants effectuant des autodafé. La fresque dépeint l’histoire mythique, précoloniale et préchrétienne du Mexique et relate l’asservissement des Indiens par les Espagnols. La dernière fresque, qui dépeint diverses injustices envers le peuple, s’en prend au triumvirat « Banquier, armée et église ». Un prêtre est représenté en train de faire des cabrioles avec une femme en déshérence.
La fresque la plus célèbre de Rivera est « L’homme, contrôleur de l’univers ». Il l’a peinte en 1934 pour recréer sa fresque « L’homme à la croisée des chemins », qui avait été commandée par Nelson Rockefeller puis détruite parce que Rivera avait refusé de retirer un portrait de Lénine de la fresque. « L’homme, contrôleur de l’univers » représente le monde dans les années 1930 et contient des portraits de Lénine et de Léon Trotsky.

Rivera a peint « Dream of a Sunday Afternoon in Alameda Park » entre 1947 et 1948. Cette peinture murale comprenait à l’origine l’image de l’activiste et athée Ignacio Ramirez tenant une pancarte portant l’inscription

« Dios no existe ».

(Dieu n’existe pas)

Rivera ayant refusé d’enlever l’inscription, l’hôtel où se trouvait la peinture murale a refusé de la montrer. Rivera finit par retirer l’inscription neuf ans plus tard et réaffirma son athéisme.

Diego Rivera (Wikipedia)

Source : https://ffrf.us/2Dymo0t

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