Nous vous recommandons ces livres …..
…..ils vous feront abandonner le judaïsme
« Ma dé conversion au judaïsme » par Benjamin Taïeb
Né d’un père juif et d’une mère non juive, j’étais, enfant, considéré comme juif par les non-Juifs, car je porte un nom juif, et non-juif par les Juifs : la religion juive se transmet par la mère. C’est sans doute pour mettre fin à cette contradiction que mon père a souhaité que je sois converti au judaïsme. Avec sincérité et humour, Benjamin Taïeb raconte en détail son immersion dans le judaïsme, afin de mieux nous faire comprendre ce qui, aujourd’hui, motive son choix d’en sortir. Fort réjouissant, cet ouvrage n’en est pas moins instructif et documenté.

« La lamentation du prépuce » par Shalom Auslander
Élevé dans la plus stricte orthodoxie juive, Shalom Auslander a conservé une vision très personnelle du » Tout-Puissant » et une paranoïa aiguë. Trente-cinq ans d’une relation complexe, faite d’incompréhension et de pure terreur. Aujourd’hui, la grossesse de sa femme le laisse désemparé, confronté à l’agonisante question : quel sort doit-il réserver au prépuce de son enfant ? Les mémoires hilarants et iconoclastes d’un jeune juif New Yorkais.

» Athée et juif, Fécondité d’un paradoxe apparent » par Jérôme Segal
Contrairement à une opinion commune, les termes « juif » et « athée » ne sont pas incompatibles. Sous la forme d’un essai tout à la fois argumenté et engagé, ce livre évoque la richesse de l’identité juive dès lors qu’elle s’émancipe du poids de la religion. Car il existe bien une identité juive culturelle, pluriséculaire, en perpétuelle évolution, libérée des dogmes religieux archaïques. A l’inévitable question « Qui est juif ? », l’auteur apporte une réponse éloquente : est juif qui se dit juif, quelles que soient ses raisons, culturelles, familiales ou philosophiques.
Clairement distinguée du judaïsme, la judaïté – la diversité des manières d’être juif – devient alors passionnante. Pour beaucoup, elle se vit sous la forme d’une solidarité essentielle, contribuant à la mise en place d’un nouvel humanisme dont l’Union générale des travailleurs juifs de Lituanie, de Pologne et de Russie – le Bund – en fut, à la fin du XIXe siècle, un précurseur héroïque. Cet humanisme s’inscrit dans un mouvement séculaire de désaliénation vis-à-vis du religieux, dont Spinoza fut l’un des premiers acteurs, préfigurant en cela le siècle des Lumières. Pour d’autres encore, judaïté rime avec cosmopolitisme et modernité – c’est précisément pourquoi l’historien Yuri Slezkine put nommer le siècle dernier le « siècle juif », au sens d’une identité universellement partageable car non exceptionnaliste et non essentialiste, par conséquent non hégémonique.
Dans une époque marquée par un déchaînement xénophobe et l’essor des communautarismes, l’approche prônée par Jérôme Segal est salutaire : un appel à se délivrer des identités turbides et rigides, afin d’endosser des identités fluides et évolutives, libératrices. Cet essai peut ainsi se lire comme une invitation à des développements similaires, et à des rapprochements, dans d’autres milieux, notamment musulmans.
Revue de presse du livre "Athée et juif, Fécondité d'un paradoxe apparent" de Jérôme Segal
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Peut-on à la fois être Juif et athée ? Être Juif est-il seulement une question de religion ? Dans cet essai, Jérôme Segal, maître de conférences à Paris IV, aborde la question de front, distinguant le judaïsme – la religion – et la judéité, qu’il préfère nommer « judaïté », le lien non religieux – qu’il soit culturel, philosophique ou familial – qui fait qu’une personne se dise juive. Segal n’hésite pas à aborder les questions sensibles : transmission matrilinéaire, circoncision, abattage rituel, solidarité inconditionnelle avec l’État d’Israël. Il expose ses prises de positions et ses engagements qui l’ont souvent opposé aux représentants officiels de la communauté juive de Vienne, sa ville de résidence. Le propos est argumenté, les références intellectuelles et historiques montrent comment la question de la nature de l’identité juive a traversé l’Europe dès le XIXe siècle, faisant suite à l’émancipation. Militantisme diasporique politique du Bund, solidarité et engagement dans des combats de justice – pour les Roms, dans le champ social ou encore pour la cause animale –, ou encore création artistique, l’identité juive « libérée du religieux » peut alors, selon l’auteur, s’investir dans l’universel. Ainsi, « judaïté, modernité et cosmopolitisme forment un ensemble de valeurs intimement liées ». Plaidoyer pour une définition athée de l’identité juive, cet ouvrage permet de mieux appréhender sa complexité et participe ainsi à l’éternelle question : qui est Juif ?

« Culture juive laïque » par Yaakov Malkin (« Secular Jewish Culture »)
La culture juive laïque s’inscrit dans la tradition de trois siècles de pensée juive laïque. Ses racines se trouvent dans les travaux de Maïmonide et d’autres penseurs juifs, suivis par Spinoza, qui a entamé le processus de sécularisation. Les juifs laïcs croient-ils ? Une culture juive laïque définit la majorité des Juifs en Israël et dans le monde. Depuis l’intégration des Juifs dans les sociétés démocratiques occidentales, les Juifs ont subi de profonds changements dans leur mode de vie et dans la façon dont ils ont choisi d’élever leurs enfants. Le nouveau système de pensée de l’ère moderne – laïque, humaniste et basé sur le choix individuel plutôt que sur des ordres rabbiniques prescrits – n’est pas un système d’incrédulité, mais plutôt un système de croyances d’un autre genre. Les auteurs qui participent au présent volume, tels que Amos Oz, Rachel Elior, A.B. Yehoshua, Haim Be’er, Yeshyahu Leibovitz, Felice Pazner-Makin, Haim Cohen, Yehuda Bauer et Amos Funkenstein, axent leur discussion sur les origines et l’évolution de la pensée juive laïque et sur ses croyances prédominantes.
La culture juive est une tapisserie d’éléments ethniques, religieux et laïques divers, une tapisserie partagée comme un terrain d’entente par les juifs laïques et religieux. La plupart des personnes qui se définissent comme juives partagent un héritage culturel et historique commun enraciné dans la Bible ; elles considèrent la Terre d’Israël comme le lieu de naissance du peuple juif ; elles reconnaissent la langue hébraïque comme une langue nationale qui a laissé son empreinte sur toutes les autres langues juives ; et elles comprennent (quelle que soit leur politique) que la fondation de l’État juif, Israël, au milieu du XXe siècle a constitué un tournant dans l’histoire du peuple juif. (Livre en anglais)
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« Judaïsme sans dieu » par Yaakov Malkin (« Judaism without God »)
Ce livre présente une toute nouvelle perspective sur le judaïsme en tant que culture plutôt que comme religion. Selon Malkin, le monothéisme a évolué lentement au fil du temps et le judaïsme n’a jamais été totalement libéré de tendances anciennes polythéistes ou même athées.
Une considération réfléchie du judaïsme séculier. Une lecture facile et certainement indispensable dans une bibliothèque juive, humaniste ou laïque. (Livre en anglais)